L001/FB/2015
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Les Chantiers de Jeunesse et la Dordogne - Francis Boddart
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LES CHANTIERS DE LA JEUNESSE ET LA DORDOGNE (1940-1944)
De la Révolution nationale à la Production industrielle
Initiative de circonstances, les Chantiers de la Jeunesse, créés en1940 pour remplacer le service militaire interdit après l’armistice, sont devenus une « Institution emblématique» du régime de Vichy intériorisant les grands principes de la Révolution nationale.
Les historiens des années noires en Dordogne ont généralement abordé cette question des Chantiers de la Jeunesse de manière incidente. Avoir 20 ans sous Vichy en zone libre, c’est pourtant connaître l’expérience des Chantiers. Ils ont impliqué environ 11.000 jeunes Périgourdins nés pour la plupart entre 1920 et 1924.
L’ouvrage éclaire la situation de ces jeunes incorporés entre 1940 et 1944 dans différents groupements, notamment dans les Pyrénées (Saint-Pé-de-Bigorre, Foix, Arudy…) ou en Auvergne (Pontgibaud, Messeix …). En 1943, deux groupements pyrénéens se replient en Dordogne dans la région d’Excideuil-Thiviers et dans le Nontronnais. Les Chantiers vont ensuite devoir se soumettre aux exigences de la Production industrielle. Des jeunes originaires du Cantal, de la Corrèze, du Gers, de la Gironde, de la Haute-Garonne, des Landes, du Tarn ou encore du Tarn-et-Garonne sont requis en Dordogne.
Les jeunes sont orientés vers la poudrerie de Bergerac ou dans des entreprises comme Guyenne-Pétrole. Un détachement Jeunesse et Montagne est expédié à Saint-Astier pour travailler dans l’usine aéronautique souterraine de la SNCASO.
Les nouvelles orientations des Chantiers généralisent les absences illégales des jeunes alimentant en forces nouvelles les maquis qui se déploient dans la région.
En situation d’échec, les Chantiers de la Jeunesse disparaissent en 1944 mais « l’ esprit Chantiers » va demeurer au travers d’associations ou de souvenirs d’anciens, portés par une génération aujourd’hui en train de disparaître.